Abderrahmane Boushaki
Abderahmane Boushaki (arabe : عبد الرحمن بوسحاقي - kabyle : ⴰⴱⴷⴻⵔⴰⵀⵎⴰⵏⴻ ⴱoⵓⵙⵀⴰⴽⵉ), est né le dans le village de Thala Oufella, à Tizi Naïth Aïcha (Thénia), près de Boumerdès, en Algérie1.
Abderahmane Boushaki est né à Thénia le 22 avril 1893 dans une noble famille maraboutique kabyle2.
Il est natif du village de Thala Oufella, ou Soumâa, dans le âarch des Zouaouas des aïth Aïcha dans le massif du Khechna (ar).
Abderahmane Boushaki était destiné par son père Ali Boushaki à devenir un fin Qāriʾ (en) du Coran selon la référence religieuse algérienne ainsi que son frère aîné Mohamed Boushaki et son frère cadet Brahim Boushaki.
Il a entamé son parcours initiatique dans la zaouïa de Sidi Brahim Boushaki dans le village natal de Soumâa avant d'enchaîner ses études coraniques dans la zaouïa de Sidi Ali Boumerdassi dans le village d'Aït Boumerdès chez le cheikh Mahfoudh Oukil qui était l'époux de sa tante paternelle Houria Boushaki.
Abderahmane Boushaki a été recruté dans les troupes de tirailleurs algériens qui ont participé à l'effort de guerre en France durant la Première guerre mondiale de 1914 à 1918. Dès 1914, il a rejoint le 1er régiment de tirailleurs algériens non loin de la ligne Maginot dans le Front de l'Est. Il était accompagné vers le front militaire par son cousin Aliouat Ishak Boushaki3 du village Mraldène qui a été intégré dans le 6e régiment de tirailleurs algériens4
Son autre cousin Mohamed Ishak Boushaki, affilié au 1er régiment d'artillerie, était aussi de la troupe partante pour prendre part à la guerre de tranchées5. Les villages du âarch des Aïth Aïcha ont fourni des dizaines de volontaires qui ont majoritairement péri avec plus de 38 550 algériens qui ont succombé en France durant la Grande guerre. Ces pertes humaines de la Première Guerre mondiale ont englobé des dizaines de berbères de la basse Kabylie autour du territoire des Aïchaouis.
Abderahmane Boushaki a été intoxiqué par les gaz de combat lors des confrontations de la guerre des tranchées. Il a été aussi blessé dans la bataille de la Somme au cours des combats du 12 septembre 1916 dans la Somme, à l’ouest de Bouchavesnes. Ses faits d'armes et ses blessures lui ont valu d'être promu au grade de caporal.
Il avait regagné l'Algérie le 9 février 1917 avec son ami l'aspirant Mohamed Belhocine, du 9e régiment de tirailleurs algériens, en tant que permissionnaire6.
Il a passé sa convalescence à l'hôpital de Tizi Naïth Aïcha dès son retour des combats de la Première guerre mondiale en 1917. Le sanatorium de cet hôpital lui permettait de soulager les maux pulmonaires et douleurs thoraciques engendrés par les gaz toxiques inhalés en France.
Biographie
Il est natif du village de Thala Oufella, ou Soumâa, dans le âarch des Zouaouas des aïth Aïcha dans le massif du Khechna (ar).
Abderahmane Boushaki était destiné par son père Ali Boushaki à devenir un fin Qāriʾ (en) du Coran selon la référence religieuse algérienne ainsi que son frère aîné Mohamed Boushaki et son frère cadet Brahim Boushaki.
Il a entamé son parcours initiatique dans la zaouïa de Sidi Brahim Boushaki dans le village natal de Soumâa avant d'enchaîner ses études coraniques dans la zaouïa de Sidi Ali Boumerdassi dans le village d'Aït Boumerdès chez le cheikh Mahfoudh Oukil qui était l'époux de sa tante paternelle Houria Boushaki.
Première guerre mondiale
Son autre cousin Mohamed Ishak Boushaki, affilié au 1er régiment d'artillerie, était aussi de la troupe partante pour prendre part à la guerre de tranchées5. Les villages du âarch des Aïth Aïcha ont fourni des dizaines de volontaires qui ont majoritairement péri avec plus de 38 550 algériens qui ont succombé en France durant la Grande guerre. Ces pertes humaines de la Première Guerre mondiale ont englobé des dizaines de berbères de la basse Kabylie autour du territoire des Aïchaouis.
Abderahmane Boushaki a été intoxiqué par les gaz de combat lors des confrontations de la guerre des tranchées. Il a été aussi blessé dans la bataille de la Somme au cours des combats du 12 septembre 1916 dans la Somme, à l’ouest de Bouchavesnes. Ses faits d'armes et ses blessures lui ont valu d'être promu au grade de caporal.
Il avait regagné l'Algérie le 9 février 1917 avec son ami l'aspirant Mohamed Belhocine, du 9e régiment de tirailleurs algériens, en tant que permissionnaire6.
Il a passé sa convalescence à l'hôpital de Tizi Naïth Aïcha dès son retour des combats de la Première guerre mondiale en 1917. Le sanatorium de cet hôpital lui permettait de soulager les maux pulmonaires et douleurs thoraciques engendrés par les gaz toxiques inhalés en France.
Hommages
Abderahmane Boushaki, ancien caporal, a été décoré en 1918 de la médaille militaire et de la croix de guerre. Il figurait parmi les soldats distingués durant la guerre de 1914-1918, et qui ont été cités dans le Bulletin des Armées.Élections
Abderahmane Boushaki a aidé son oncle Mohamed Seghir Boushaki (1869-1959) lorsque ce dernier s'est présenté aux élections des conseillers municipaux indigènes en 1919 après la promulgation de la loi Jonnart, puis à celles de 1925 et de 1935.[réf. nécessaire]Administration
Abderahmane a bénéficié en juin 1923 d'un poste d'adjoint administratif indigène dans l'administration communale de Thénia. Le statut juridique des indigènes d'Algérie adossé de la loi Jonnart lui ont permis de devenir un fonctionnaire civil dans l'administration coloniale de l'Algérie française. Il était accompagné dans ce poste par son ami Rabah Benzerga, ancien sergent du même 1er régiment de tirailleurs algériens, originaire du douar Azib Merabtine près de l'actuelle Si Mustapha7. Tous les deux faisaient partie des centaines de kabyles qui ont marqué la postérité comme personnages historiques de la Première Guerre mondiale.Amicale des mutilés du département d'Alger
Abderahmane Boushaki a été admis après sa longue convalescence comme membre de la section algéroise de l'Union des mutilés et anciens combattants appelée Amicale des mutilés du département d'Alger en janvier 19258. Cette adhésion lui permettait de recevoir des indemnités diverses en plus du droit de vote et d'assistance aux réunions de cette amicale de maquisards.Décès
Abderahmane Boushaki est mort à Tizi Naïth Aïcha le 15 juillet 1985 à l'âge de 92 ans. Il a été enterré dans le cimetière de Thénia dans l'actuelle wilaya de Boumerdès.Références
- disponible [archive] sur Gallica
- http://www-elibda3.ahlamontada.com/t782-topic [archive]
- https://books.google.dz/books?id=WDOKJ53Qya8C&q=ishak+boushaki+aliouat [archive]
- https://books.google.dz/books?id=Fmev0h3JdqUC&q=Aliouat+Ishak+Boushaki [archive]
- disponible [archive] sur Gallica
- Jean de Crescenzo, Chroniques tizi-ouziennes et regionales, 1914-1928, Lulu.com, (ISBN 9782952584111, lire en ligne [archive]), p. 67
- disponible [archive] sur Gallica
- disponible [archive] sur Gallica
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